Un secteur des petits fruits actif et novateur
Le séminaire suisse des petits fruits de la Fruit-Union Suisse a attiré à Berne plus de 160 acteurs issus de la production, du commerce, de la recherche, de la vulgarisation et de la politique ainsi que des représentants des fédérations. Des conférenciers de haut niveau suisses et étrangers ont montré comment le secteur des petits fruits s’engage activement pour la durabilité. Quels sont les défis en culture de baies ? Les nombreux intervenants ont répondu à cette question avec des solutions et possibilités novatrices et durables.
Le nombre de produits phytosanitaires de synthèse diminue dans toute l’Europe, alors que de nouveaux ravageurs et maladies font leur apparition et que la protection des cultures devient de plus en plus difficile. La recherche d’alternatives dans les délais requis constitue un défi pour le secteur entier, et ce dans toute l’Europe. C’est ce qui est ressorti des conférences des intervenants de haut niveau de Hollande, de Belgique, d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse. Fidèle à son esprit novateur, la branche s’est accordée sur la nécessité de disposer de produits phytosanitaires naturels et d’un mix de mesures pour rendre la cuture encore plus durable à l’avenir.
Robots, technique moderne et intelligence artificielle
Afin de continuer à produire des baies durables de haute qualité et en quantité suffisante à l’avenir, les chercheurs, les vulgarisateurs, les entrepreneurs et les producteurs du secteur des petits fruits réagissent avec une vaste palette d’idées et de propositions novatrices à l’exigence de durabilité de la politique et de la population. La start-up Floating Robotics a montré a quoi pourrait ressembler la future récolte ou cueillette de fruits à l’avenir. Le robot présenté récolte des tomates et du raisin et coupe les feuilles. D’autres conférences étaient consacrées à l’utilisation de produits phytosanitaires ou à l’épandage de haute précision. Comme alternative au traitement non chimique des plants de fraises contre le botrytis, la ZHAW a présenté, sous la direction de Marilena Palmisano, son installation et ses premières expériences.
Stratégies alternatives avec des bactéries, des auxiliaires et des substances naturelles
Divers conférenciers ont montré comment les plantes peuvent être protégées de manière accrue contre les maladies et les ravageurs avec des substances naturelles. Outre des solutions techniques, une possibilité pourrait être d’épandre les produits phytosanitaires au moyen de bourdons ou d’abeilles. Agroscope effectue des essais prometteurs avec un auxiliaire pour résoudre plusieurs problèmes. Cet auxiliaire (pronematus ubiquitus) élimine en même temps les acariens et le mildiou. D’autres essais montrent le potentiel de différentes bactéries comme alternative aux fongicides de synthèse pour lutter contre Botrytis cinerea (pourriture grise).
L’achat dépend du prix
Il est ressorti de la table ronde et des diverses conférences le deuxième jour que les petits fruits sont appréciés par les consommatrices et consommateurs et que les ventes augmentent chaque année. On constate néanmoins aussi que les myrtilles et les framboises sont de saison pendant toute l’année au front de vente, parce que les consommateurs ne connaissant plus les saisons des baies ou parce que ça leur est égal. Cela ne concerne par les fraises pour lesquelles les consommateurs attendent la récolte indigène.
L’emballage des fruits influe fortement sur la vente, mais n’est pas décisif. C’est le prix qui est l’élément décisif. Concernant les emballages, les consommateurs souhaitent que les fruits soient bien visibles, qu’ils soient protégés contre la pression et le contact et qu’ils puissent être bien conservés et transportés. Ces facteurs sont plus importants pour les consommateurs que les 16 critères écologiques analysés. De manière générale, les consommateurs sont plus sensibles à l’écologie, mais au moins 39% d’entre eux sont moins « verts » et n’achètent pas d’emballages chers comme le montre les tests. La recherche de nouveaux emballages durables est très intensive, tant en Suisse qu’à l’étranger.
À côté des conférences et des présentations d’entreprises suisses et étrangères, le séminaire a constitué une véritable plateforme de réseautage pour les acteurs.
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